C’est le dernier train. Il est largement plus de minuit et il fait froid. Moins un, peut-être moins deux. Pourtant, il y a affluence dans le wagon. Des hommes, des femmes, dans la nuit, qui rentrent vers la banlieue nord. Elle, elle est à l’autre bout de la rame. Une grande blonde avec un bonnet rouge grenat. Je l’observe de loin. Elle est comme un oasis, plongée dans ses rêves et semble si délicieusement heureuse que c’en ait beau à regarder. D’accord, ce n’est pas grand-chose mais cela me suffit pour l’instant. Je vais si mal.