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Laurent Ducastel Ecrivain
3 janvier 2011

Bonne Année

Mes bons amis, vous tous qui venez lire mes petites histoires, ceux qui m’écrivent et ceux qui passent, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2011.

Au moment d’écrire ces vœux, j’avoue avoir été un peu désemparé après cette année qui, si elle avait finalement vu naitre de beaux espoirs, avait surtout vu s’écraser en vol un certain nombre d’histoires dans lesquelles je m’étais beaucoup investi, tandis que mes dernières utopies politiques rendaient l’âme de leur belle mort dès janvier. C’était comme voir un rêve de gosse mourir en direct sous les assauts des petits marquis socialo, lesquels avaient depuis bien longtemps oublié la cause sociale au profit de leur cause propre. Dans un grand mouvement suicidaire, les militants leur emboitaient le pas. Ils suivaient les joueurs de flute qui s’appelaient Martine, Dominique, Ségolène, Benoit ou Vincent et s’étripaient avec une violence et disons-le quasiment avec une haine qui me prenait à la gorge. On avait été à deux doigts d’en venir aux mains sans qu’un seul mot de politique, un mot qui ravive un peu l’âme ternie de la gauche ne soit prononcé. J’en sortais sur le cul, mais brutalement guéri. Une page se refermait. Il n’y avait plus rien à espérer de ce côté-là. Et puis, les années filaient, j’avais 45 piges à présent, autant dire plus une minute à perdre. Je finissais l’année malade comme un chien, vidé, épuisé, exsangue.

Le problème restait entier : que souhaiter à mes lecteurs ?

Oui, qu’est-ce qui serait susceptible de vous faire plaisir ? Toujours plus de fric, de police, de sécurité factice, de caméras inquisitrices, toujours de pouvoir, de jeunesse éternelle, d’écologie castratrice ? Connerie que tout cela en vérité ! Alors quoi ? Je n’en savais plus rien. Vraiment. La fatigue sans doute…

Renouer avec cette humanité qui faisait tant défaut à l’époque ? Le monde entier semblait s’en foutre ! Renouer avec ces idéaux nobles qu’une poignée vouait aux gémonies pour mieux nous en imposer d’autres ignobles dominés par l’argent-roi, idéaux aux quels même la gauche semblait s'être convertie ? Non, décidément, la liberté n’était plus dans l’air du temps.

Alors voilà, je nous souhaite d’être moins convenables, moins convenus, plus vivants, moins prévisibles, moins dupes, plus rebelles, plus réactifs, de prendre nos putains de destins en main. Chassez la pureté et la perfection, ce ne sont que des chimères. L’homme par essence n’étant ni l’un ni l’autre, acceptons ce que nous sommes. Et pour finir, je vous ferai une petite citation tirée du magnifique film sur Patton lequel aimait citer cette maxime d’Alexandre le Grand : de l’audace ! de l’audace ! encore de l’audace !

Voilà ce que je vous souhaite.

Bonne année, soyez tel qu’en vous même et surtout ne lâchez rien. Je vous embrasse. Laurent.

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